En imaginant les années perdues de William Shakespeare, Stéphanie Hochet se raconte elle-même, en filigrane. (...)
Étiquette : Autobiographie
Les années, Annie Ernaux
Sorte d'autobiographie discrète en filigrane d'une fresque sociétale, d'une quête mémorielle, Les années donne une autre dimension à la plume d'Annie Ernaux. (...)
Les enchanteurs, Geneviève Brisac
Autofiction, Les enchanteurs critique malicieusement le milieu éditorial, quitte à ce que, pour cela, le double fictionnel de Geneviève Brisac passe au second plan. (...)
Thésée, sa vie nouvelle, Camille de Toledo
Quoi que l’on pense de ce livre, mélopée funèbre, ce n’est pas un roman. Il détonne donc dans le carré final du Goncourt, couverture jaune qui attire l’œil et interroge tout autant que le texte en lui-même. Camille de Toledo rend hommage à son frère, ce frère aîné qui s’est suicidé en 2005, s’exprimant à …
Paris ne finit jamais, Enrique Vila-Matas
En mêlant autobiographie et fiction pour signer un livre qui semble être un recueil de brèves, Enrique Vila-Matas parvient à insuffler à sa prose parfois trop foisonnante légèreté, humour et ironie. Si ses phrases sont déjà (publication originelle en 2004) aussi longues que dans Cette brume insensée, elles ont cette pointe de délicatesse étourdie et …
Le lambeau, Philippe Lançon
Ce livre est une montagne à gravir pour le lecteur – pas la Montagne magique de Thomas Mann mais davantage une aventure à vivre, une errance douloureuse, comme une leçon de vie. Il se traverse comme une épopée, semblable à un voyage éprouvant mais nécessaire. C’est une reconstruction que nous raconte-là Philippe Lançon, la sienne, …
Le consentement, Vanessa Springora
Ce n’est pas un livre que l’on lit le cœur léger et la fleur au fusil. Parce qu’avant d’être un roman, c’est une confession. Vanessa Springora, ou V., a rencontré et côtoyé Gabriel Matzneff, G., alors qu’elle avait quatorze ans. Pour cette adolescente presque orpheline de père, cette présence masculine et marquée l’attire irrépressiblement, dès …
Désir, douleur et gloire (Douleur et gloire, Pedro Almodóvar)
Douleur et gloire signe le retour de Pedro Almodóvar à Cannes, après la sélection de son long-métrage précédent, Julieta (2016). Le réalisateur crée ici une quasi-reproduction de sa vie. Il faut tout de même noter que des événements ont été ajoutés, d'autres passés sous silence. Il a toujours nié, par exemple, tout sorte d'addiction à …
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L’art ne vaut rien mais rien ne vaut l’art (Marcher jusqu’au soir, Lydie Salvayre)
Lydie Salvayre parvient à emporter le lecteur avec elle dans le musée, dans le déroulé de ses pensées. Elle arrive même à le faire adhérer à ses théories et à le faire réfléchir sur la légitimité des musées, sur la logique illogique d’enfermer des œuvres d’art loin de là où elles ont été pensées, loin …
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Une mise en abyme étrange (Titus n’aimait pas Bérénice, Nathalie Azoulai)
C'est l'histoire de Bérénice qui est quittée par Titus. A moins que ça ne soit la biographie romancée de Racine pour qui Bérénice se passionne. On hésite et malgré l'histoire de la jeune femme qui apparaît en filigrane, on finit par conclure que c'est la vie de Racine qui est livrée ici. Nathalie Azoulai se …
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