Ne plus jamais marcher seuls – comme dans l’hymne du Liverpool Football Club – ou une comédie à l’anglaise, un peu décalée, un peu (trop) stéréotypée. Laurent Seyer avait déjà livré un roman évoquant le foot et l’Angleterre, et il persiste et signe, une fois encore, un livre qui s’attarde sur les fans anglais. Ce n’est pas le seul sujet de Ne plus jamais marcher seuls dans lequel une journaliste française, parisienne et bobo, Naomi Strauss, se rend à Liverpool pour interviewer un chauffeur de taxi pro-Brexit. C’est la découverte d’un monde de chaque côté de la Manche, d’un autre univers, d’une autre manière de penser. Naomi découvre que les Anglais opposés au maintien dans l’Union Européenne ne sont pas tous des benêts xénophobes et peuvent être touchants tandis que Nick apprendra à apprécier la jolie journaliste – et pas seulement ses formes.
Certaines coïncidences paraissent peut-être trop grandes pour rester vraisemblables, et la dichotomie entre les Parisiens intellos qui boivent des « cocktails au thym » et les Anglais bedonnants qui s’enfilent plusieurs bières avant le match de foot manque beaucoup de nuances. Une petite touche à la Ken Loach, tendre et attachante mais un peu « too much » malgré tout. Ne plus jamais marcher seuls aurait gagné à présenter un ou deux Britanniques plus raffinés (autres que la Reine s’entend) et un ou deux Français moins branchés. Le style de Laurent Seyer n’a rien d’extraordinaire, rien de très recherché, mais l’auteur alterne les points de vue des deux protagonistes pour donner deux visions du monde. Pas désagréable à lire malgré son côté trop caricatural, ce roman saura trouver son lectorat.
Merci aux éditions Finitude qui, en contribuant à enrichir le site d’aVoir-aLire, contribuent également à enrichir Pamolico.
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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