Un été norvégien, Einar Már Guðmundsson

Traversé de quelques fulgurances, Un été norvégien n’en est pas moins un roman ardu, peu accessible – voire franchement obtus. Einar Már Guðmundsson revient sur l’été des désillusions et des enchantements pour Halli, si similaire à lui si l’on en croit la quatrième de couverture. À la première personne, le jeune narrateur retrace son périple, son départ d’Islande pour Oslo, ses semaines de travail dans les montagnes norvégiennes, puis ses voyages en Méditerranée et à Paris. Si l’histoire qu’il veut raconter semble plutôt claire au départ – le récit d’un été, entre amour et poètes, entre sueur et alcool – rapidement des anecdotes viennent s’intercaler, brouillant le message initial et rendant le roman pour le moins indigeste. De digressions en retours sur certains souvenirs, une anecdote en appelant une autre, Un été norvégien prend dangereusement le chemin d’un roman à tiroirs alors que ce n’est pas ce que le lecteur en attend. Puis, sans abandonner cette première étiquette pour autant, il devient un livre intellectuel par excellence, perclus de références, certaines restant carrément obscures. Peut-être vais-je offusquer certains inconditionnels de Hamsun mais je n’avais jamais entendu parler de l’auteur de Pan et j’imagine ne pas être la seule pour qui il est inconnu… Enfin, le narrateur d’Einar Már Guðmundsson semble trouver plus important de dresser des parallèles entre sa vie et celle des héros de ses livres favoris que de donner de la profondeur et du caractère aux personnages qui l’entourent, à ses amis.

À la fois plat et trop foisonnant, ce livre laisse relativement perplexe. Les épiphanies restent trop rares et sans doute trop philosophiques pour rattraper le reste de l’été, décidément fort ennuyeux…

Merci aux éditions Zulma qui, en contribuant à enrichir le site d’aVoir-aLire, contribuent également à enrichir Pamolico.

Ils en parlent aussi : La viduité, Mille (et une) lectures de Maeve

13 réflexions sur “Un été norvégien, Einar Már Guðmundsson

    1. Alleluiah, je ne suis pas seule !
      La couverture des Rois d’Islande est absolument magnifique même si un roman ne se juge pas à sa couverture… En plus, les critiques étaient dithyrambiques alors naïvement je me suis dit que c’était avec Un été norvégien que l’auteur devenait trop élitiste…

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