Un conte qui pourrait nous enchanter davantage (Casse-Noisette et les Quatre Royaumes, Lasse Hallström et Joe Johnston)

Même sans connaître le ballet originel de Tchaïkovski, ni même le conte d’Hoffman, il est possible d’affirmer que Disney a fait un savant mélange de ces deux versions et a tenté de leur apporter un peu de modernité.

Clara, adolescente anglaise de bonne famille, va passer Noël dans un monde enchanté que sa mère avait découvert avant elle. Cette dernière vient de mourir, les blessures sont encore à vif chez Clara, sa sœur, son frère et leur père, et les quatre royaumes sont meurtris de l’absence de celle qu’ils avaient couronné reine. Et voici Clara dans ce pays merveilleux, qui tente de sauver le quatrième royaume, celui du divertissement. La plongée dans ce cirque des années 60, délabré et triste, tendant presque vers le film d’horreur, est impressionnante et plus qu’immersive. Avis aux phobiques des rongeurs, évitez d’aller voir le film ou prévoyez une grosse écharpe pour vous cacher durant les nombreuses scènes où des souris envahissent l’écran, masse grouillante poursuivant les héros… Clara, pour sa tâche, sera secondée par un brave casse-noisette qui, on le regrette, ne sautera pas le pas malgré la tendresse entre Clara et lui, tendresse qui croît durant tout le film.

Les décors, que ce soit ceux du royaume du divertissement ou les autres, sont assez bluffants. Les costumes impressionnent de détails (et heureusement vu le nombre d’heures de travail que leur création a nécessité) mais ils pourraient être plus enchanteurs. Mention spéciale cependant à la robe de la Fée Dragée (Keira Knightley, méconnaissable) et à la coiffure de cette dernière, dans un semblant de barbe à papa vaporeuse.

La musique accompagne à la perfection l’action et la performance de James Newton Howard (b.o. d’Hunger Games notamment) est une nouvelle fois à saluer, tout comme l’interprétation irréprochable du célèbre pianiste Lang Lang. Deux danseurs (Misty Copeland et Sergei Polunin), l’un du London Royal Ballet et l’autre de l’American Ballet Theater, interviennent également pour rappeler les origines de l’histoire de Casse-Noisette.

Un beau film, un bon Disney mais qui aurait pu aller plus loin dans l’aspect enchanteur du monde imaginaire (on regrette par exemple de ne pas voir davantage les trois autres royaumes).

La bande-annonce et plus d’infos ici.

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