Magnifique récit centré sur un père et son fils, Abondance de Jakob Guanzon met en scène notre société de consommation vue de l'extérieur, par ceux qui n'y ont jamais accès. (...)

Magnifique récit centré sur un père et son fils, Abondance de Jakob Guanzon met en scène notre société de consommation vue de l'extérieur, par ceux qui n'y ont jamais accès. (...)
Cette réécriture presque féministe par José Luis Munuera du Chant de Noël de Charles Dickens entraîne dans une Angleterre joyeusement anachronique, couverte de neige. (...)
Si Joseph Incardona dénonce le mercantilisme de notre société, son absurdité, sa satire repose sur des corps solides trop humains pour que le message porte. (...)
Bribes éclatées d'une enfance et d'une adolescence dans le Big Dry, La montagne et les pères est un superbe hommage de Joe Wilkins à cet État sec, trop sec, et à ses racines. (...)
Avec Monterey, roman picaresque qui contredit pourtant ce genre, le Mauricien Barlen Pyamootoo critique la cupidité à grand renfort d'ironie mais aussi d'humour. (...)
D'une sincérité déchirante, désarmante, Le premier jour du printemps est le roman de la repentance. Nancy Tucker écrit la maltraitance et la maternité, la reconstruction après l’infamie. (...)
Avec Lady Chevy, John Woods peint un tableau très noir de l'Ohio et de ses habitants mais n'évite pas certains défauts inhérents à un premier roman. (...)
Pluriel, oxymorique, Homéomorphe est un premier roman aussi juste que touchant, aussi poétique que sensible. Yann Brunel transforme les équations en lumière, la douleur miséreuse en pépites d'or. (...)
Adaptation du roman éponyme de Philipp Meyer, American Rust se perd dans les axes qu'elle déploie et dans les clichés. (...)
L'Amérique profonde et les petites gens qui y vivent sont ici dépeints par Renea Winchester avec beaucoup de tendresse et d'optimisme. De l'autre côté des rails, malgré son contexte sombre, fait du bien. (...)
Murmurer le nom des disparus de Rohan Wilson, western délocalisé, met les femmes à l'honneur et offre un écrin aux oubliés de l'Histoire, tasmaniens hors-la-loi et petites gens. (...)
Michael Farris Smith donne naissance à une atmosphère davantage qu'à un récit. Étouffant, son Blackwood se situe dans une ville bientôt ensevelie sous la végétation où d'étranges disparitions ont lieu...
Lalla Sarah a tout d’une reine, sauf son trésor d’or, malgré ce surnom de princesse dont l’affuble un Abdellah moqueur. Son petit voisin la raille, son regard goguenard barré du grillage qui sépare le quartier Hay Mohammadi du bidonville où il vit. Sarah habite à la limite, entre les très pauvres et ceux du peuple …
Avec ce roman teinté par la dureté de la vie en Virginie, par les rayons de lune et les reflets de l'eau, Amy Jo Burns offre un écrin à ces femmes qui n'ont pas d'histoire.
Sorte de Thelma et Louise à la française, de Sugar Run baigné par la Manche, Cheyenne et Lola met en scène deux femmes, l’une d’une bonne trentaine d’années qui sort tout juste de prison et l’autre qui émerge de la vingtaine et débarque de la capitale. La première a une coupe à la garçonne, des …
Comme dans tous les Ken Loach, les ténèbres l’emportent. Sorry We Missed You, ou le triomphe du capitalisme, l’ubérisation, les petites gens broyées par la machine infernale. Ricky (Kris Hitchen, plombier pendant deux décennies), au début du long-métrage, s’engage dans une voie sans issue (toutes les voies sont toujours sans issues avec ce réalisateur) et …
Les oiseaux morts de l’Amérique ou l’envers du rêve américain – les laissés pour compte, les oubliés. Derrière les paillettes et le luxe clinquant de Las Vegas, derrière l’argent qui coule à flot des machines à sous et les hôtels cinq étoiles, derrière les bâtiments en toc et le chic vulgaire, il y a ceux …
Lire la suite de Les oiseaux morts de l’Amérique, Christian Garcin
Rose-Lynn (Jessie Buckley) est écossaise (quel accent !) et elle est fan de country – qu’elle chante depuis toujours. À sa sortie de prison, elle retrouve ses deux enfants et sa mère (Julie Walters). Une amie de celle-ci lui cède sa place de femme de ménage chez Susannah, une riche expatriée anglaise qui a été …
Lire la suite de Trois accords et la vérité (Wild Rose, Tom Harper)
La famille de Ki-Taek vit dans un taudis en Corée du Sud, tous sont sans emploi. Il y a la fille, le fils, la mère et le père (Song Kang Ho, éminent acteur coréen). Il s’agit d’une famille plutôt normale, qui lutte pour vivre comme tant de personnes en Corée, comme tant de personnes partout …
Lire la suite de « Une comédie sans clowns, une tragédie sans méchants » (Parasite, Bong Joon Ho)
Les invisibles nous transporte dans le quotidien de sans-abris françaises, esseulées, qui se rejoignent toutes dans un refuge de jour, l’Envol, où travaillent Audrey (Audrey Lamy), Manu (Corinne Masiero) et Hélène (Noémie Lvovsky). Au départ, on ne sait pas trop qui sera le personnage central, comment vivent les employées du centre d’accueil qui se disent …
Lire la suite de Les invisibles, trop invisibles (Les invisibles, Louis-Julien Petit)
Ce roman est tout juste couronné par le Goncourt, et il le mérite. Les personnages sont aboutis, ont une personnalité complexe et semblent presque tangibles. Les décors, ou plutôt le décor puisque c’est une sorte de huis-clos se déroulant à Heillange, rassemble tous ces personnages et paraît même en être un à part entière. En …
Lire la suite de Un rejet, un héritage (Leurs enfants après eux, Nicolas Mathieu)
Cette comédie n’est pas juste une comédie. Elle a du fond, se base sur des personnages qui illustrent chacun un problème actuel (l’un est au chômage et dépressif, l’autre se retrouve seul du jour au lendemain, un de leurs comparses est étranger, l’une est alcoolique et son amie, handicapée, pour ne citer qu’eux). Gilles Lellouche …
Lire la suite de Une comédie qui crève la surface (Le grand bain, Gilles Lellouche)
Parce que le Liban est plus violenté que jamais, ballotté entre corruption gouvernementale, soulèvements populaires, pauvreté extrême et catastrophes de toute sorte dont, dernière en date, les explosions au port de Beyrouth. Parce qu’à peine quelques semaines après la tragédie, les journalistes détournent le regard. Parce que la précarité extrême des Libanais n’est pas nouvelle …
Lire la suite de Un capharnaüm déchirant (Capharnaüm, Nadine Labaki)
La fascination un peu morbide de Virginie Despentes pour les grandes orgies collectives du genre partouze qui ressortait à outrance dans ses œuvres précédentes n’apparaît que peu – voire pas du tout – ici. En réalité, ce livre semble être la version adulte de ses romans/essais précédents : une leçon de vie, un bilan d’une …
Lire la suite de Une véritable fresque sociale française (Vernon Subutex 3, Virginie Despentes)
Eugène est un ingénieur travaillant pour l'Entreprise. Celle-ci l'envoie à Détroit et c'est donc à travers ses yeux innocents que l'on découvre la ville américaine, ravagée par la crise des subprimes - la Catastrophe comme disent les habitants. Et puis, formant une chorale harmonieuse, il y a aussi Charlie et sa bande, qui disparaissent aux …
Lire la suite de Que le dernier qui parte éteigne la lumière (Il était une ville, Thomas B. Reverdy)
Dans la banlieue de Shenyang, vivent les Xhang. Il y a Wei et Yun, les parents de celle-ci, et Meilen la fille. ils habitent une bicoque toute brinquebalante, peinent à survivre au froid polaire de l'hiver alors que Wei est au chômage. Mais les difficultés financières, que dis-je, la misère, ne les empêche pas d'économiser …