Dans La petite-fille, Bernhard Schlink décrypte les fractures de la société allemande qu'il essaie de guérir grâce à l'art et à la culture. (...)

Dans La petite-fille, Bernhard Schlink décrypte les fractures de la société allemande qu'il essaie de guérir grâce à l'art et à la culture. (...)
Série chorale, The Playlist offre une incursion dans les coulisses de Spotify, de la naissance de l'idée à la rébellion future des artistes sous payés. (...)
Livre kaléidoscopique presque similaire à un trombinoscope (un "face-book"), La maison en pain d'épices de Jennifer Egan est autant un roman qu'un recueil de nouvelles liées les unes aux autres. (...)
Vivre vite de Brigitte Giraud, peut-être plus récit que roman, évoque une relation fusionnelle au temps qu'on aimerait malléable, condensé en phrases factuelles. (...)
La plume singulière, rythmée et entêtante de Diaty Diallo porte Deux secondes d'air qui brûle, roman engagé qui dénonce les violences policières. (...)
Touchant, plein d'humanité, Une terrible délicatesse de Jo Browning Wroe est un beau premier roman malgré ses défauts, ses twists parfois trop faciles. (...)
Noir sur Blanc de Christophe Narbonne plonge le lecteur dans les années 1980, matérialisées par les références musicales, cinématographiques, par l'ambiance de ce roman d'apprentissage. (...)
Dans Tick, Tick... BOOM!,ballet entraînant, tourbillon dans le New York des années 1990, les œuvres se répondent les unes aux autres. Lin-Manuel Miranda rend ainsi un bel hommage à Jonathan Larson, dont il adapte ici le musical. (...)
Julien Delmaire emporte le lecteur dans les boucles du Mississippi, dans les années 1930, celles de la musique. Delta Blues, roman choral ambitieux et mélodique bruisse, fourmille trop parfois mais reste un bel hommage. (...)
Annette est un long-métrage expérimental, davantage un poème qu'un film, oscillant entre one-man show, concert, opéra, tragédie antique. Leos Carax signe une curiosité cinématographique, patchwork tantôt grandiose tantôt presque grotesque.
Jean-Baptiste Andrea signe un roman entre prosaïsme, violence et poésie. Cette dernière se fait parfois trop rare mais elle est bien présente, en filigrane, pour dire l'Enfer des Confins où vivent des diables et des saints.
Ce premier long-métrage de Darius Marder présente la surdité comme une différence davantage qu'un handicap. Riz Ahmed est ici d'une grande justesse, la qualité de son jeu étant souligné par l'expérience immersive proposée par l'ingénieur du son, Nicolas Becker.
Alma Guillermoprieto, en racontant son expérience de professeure de danse à Cuba, relate aussi sa découverte de la révolution portée par Castro, de l'ardeur de ces jeunes gens affamés mais plein d'emphase.
La fumée âcre des usines est là, flotte toujours dans l’air, lourde réminiscence de la Détroit d’avant, d’avant la "Bankruptcy", d’avant la misère. D’entre deux misères. En 2013, la ville se vide, les hommes désertent et ceux qui restent sont vides, aussi vides que les rues, que les manufactures désaffectées, vides de rythme, vides d’amour, …
Musique et vers dans la Maison Tanière, rythme qui bat, mots qui pulsent, douleur et douceur, soleil tendre et pluie battante. Une maison de campagne aux murs défraîchis, au papier peint en lambeaux, aux plafonds décrépis et percés d’air. La maison où Pauline Delabroy-Allard se nourrit de lumière, de silence imparfait et plonge les mains …
La famille à laquelle Jacqueline Woodson donne vie est faite de fragments de feu et d'or, d'étincelles et de paillettes précieuses, de musique, et de rythme, et d'amour. Ce roman envoûtant et tendre bat comme un cœur.
À travers ces éclats d’une femme, ces brisures d’un être morcelé, divisé, cassé, Mathilde Janin dit le traumatisme et la reconstruction. Elle étoile une vie, en livre des bribes qu’elle lie ensuite avec adresse de sa plume aux phrases courtes qui bientôt prennent de l’ampleur, se déploient dans toute leur belle dureté. Éros et Thanatos …
Avec Casa Triton, Kjell Westö confirme son talent de conteur. En mêlant le « monde d’après » à la musique, il signe un roman à la fois visuel et sonore qui prend en compte la lente déchéance de la Terre mais qui est avant tout un hommage à la musique – classique et populaire. Brander est un …
Privé de sortie en salles mais disponible sur Canal +, The Singing Club est le parfait film en cette période de Noël, optimiste et doux mais plus profond qu’une simple bluette. D’ailleurs, point de romance ici, simplement l’amour que se portent des couples déjà formés. Membres de l’armée, les hommes de ces dames sont régulièrement …
L’écriture de Tom Barbash – traduite par Hélène Fournier – est fluide, visuelle. Les dialogues jalonnent les pages, les faisant parfois presque ressembler à un script cinématographique. Le protagoniste de ce roman et son narrateur, le Beautiful Boy, le Golden Boy, c’est Anton Winter, le fils du célèbre présentateur télé Buddy Winter. Ce dernier peine …
ÂME, subst. Fém. Musique. Âme d’un instrument à cordes. Petite pièce de bois interposée, dans le corps de l’instrument, entre la table et le fond, les maintenant à la bonne distance et assurant la qualité, la propagation comme l’uniformité des vibrations. Trésor de la langue française Âme brisée ou le cœur d’un violon qui est …
Lire la suite de Violon conjugué à tous les temps (Âme brisée, Akira Mizubayashi)
Ce roman d’apprentissage n’est pas inspiré de la vie réelle de Michael Imperioli, comme on pourrait pourtant le croire à la lecture. Non, l’auteur, qui fut également acteur (notamment dans la série Les Soprano), s’est contenté de croiser Lou Reed backstage, sans le côtoyer comme son héros, Matthew, a, lui, pu le faire. Wild Side …
Lire la suite de Un adolescent et Lou Reed (Wild Side, Michael Imperioli)
Ana vit en France, à Paris, et elle est la fille de parents ayant fui la dictature militaire argentine. Un soir, elle rencontre Luis, Portègne en visite dans la capitale. Une passion les réunit, le tango, comme cette danse avait réuni leurs ancêtres avant eux. Les chapitres se suivent et s’alternent, nous emportant tantôt dans …
Rose-Lynn (Jessie Buckley) est écossaise (quel accent !) et elle est fan de country – qu’elle chante depuis toujours. À sa sortie de prison, elle retrouve ses deux enfants et sa mère (Julie Walters). Une amie de celle-ci lui cède sa place de femme de ménage chez Susannah, une riche expatriée anglaise qui a été …
Lire la suite de Trois accords et la vérité (Wild Rose, Tom Harper)
Green Book est de toute beauté. Peter Farrelly, que l’on connaît pour diverses comédies réalisées avec son frère, prend ici un tournant à 180° pour offrir un drame fin, drôle et mené d’une main de maître. Tony Vallelonga (alias Tony Lip, Viggo Mortensen), américain blanc de son temps (donc raciste comme il était logique de …
Lire la suite de Le Golden Globe du meilleur film (Green Book, Peter Farelly)
Ce film est innovant – peu de dialogues superflus, pas de techniques cinématographiques expérimentales, une bande-son immersive, redonnant vie aux seventies américaines. Cela tient beaucoup à la magnifique performance de Cynthia Erivo (jouant Darlene Sweet) qui, non contente d’avoir une voix sublime, a chanté en live, sur le plateau, lorsque le scénario l’exigeait. Les premières …
Lire la suite de Paillettes et paranoïa (Sale temps à l’Hôtel El Royale, Drew Goddard)
La lecture de L'inconsolé fait naître une certaine perplexité, induit un flottement perturbant chez le lecteur. Oscillant perpétuellement entre rêve et réalité, le héros de Kazuo Ishiguro, M. Ryder, semble tour à tour perdu dans des hallucinations étranges puis parfaitement éveillé. Outre cet état intermédiaire et singulier, le dédoublement entre le protagoniste et le narrateur …
Lire la suite de Un univers onirique qui nous perd (L’inconsolé, Kazuo Ishiguro)
Écrit d’une plume juste et acérée, L’invitation parvient à faire disparaître le monde pour mieux happer le lecteur et le plonger dans les pensées des héros, de Martin et de Lucy, alternativement narrateur à la première personne, d’un chapitre à l’autre. La construction du roman est originale et immerge totalement dans le quotidien – et le …
Lire la suite de L’intelligentsia anglaise en question (L’invitation, Elizabeth Day)
La fascination un peu morbide de Virginie Despentes pour les grandes orgies collectives du genre partouze qui ressortait à outrance dans ses œuvres précédentes n’apparaît que peu – voire pas du tout – ici. En réalité, ce livre semble être la version adulte de ses romans/essais précédents : une leçon de vie, un bilan d’une …
Lire la suite de Une véritable fresque sociale française (Vernon Subutex 3, Virginie Despentes)
Certains qualifieront Lalaland d’un peu niais, d’autres de chef d’œuvre. Sans opter pour l’un ou l’autre de ces deux extrêmes, disons simplement que ce film a marqué l’année 2017. Comme toute comédie musicale qui se respecte, de nombreuses chansons rythment la romance entre Emma Stone et Ryan Gosling : la bande-son mérite le détour et …
Lire la suite de Une romance en musique (Lalaland, Damien Chazelle)