Adaptation d'une farce d'un autre temps, Mon crime de François Ozon oscille entre modernité et hommage à l'art d'hier, entre théâtre et cinéma. (...)

Adaptation d'une farce d'un autre temps, Mon crime de François Ozon oscille entre modernité et hommage à l'art d'hier, entre théâtre et cinéma. (...)
Satire tantôt décalée et percutante tantôt lourde, En place de Jean-Pascal Zadi marque surtout grâce à certaines de ses répliques qui font mouche. (...)
Tout est illuminé de Jonathan Safran Foer n'est pas seulement une quête mais aussi un conte, une autre version de l'Histoire, distanciée et baroque, pleine d'émotions. (...)
Falcon Lake, premier long-métrage de Charlotte Le Bon, est un vrai film d'ambiance où tout est ciselé, de la lumière à la photographie en passant par cette tendre romance badine qui tait son nom. (...)
Avec Désordres, Florence Foresti s'essaie à la série et raconte avec humour les déboires d'une mère célibataire abandonnée pour une semaine, entre liberté, solitude et angoisse. (...)
Drôle, série finalement touchante signée Fanny Herrero, nous ouvre les portes du monde du stand-up à coup de sketchs parfois un peu maladroits. (...)
Grinçant, émaillé d'un humour noir parfois sanglant et souvent mordant, Antarctique d'Olivier Bleys est une sorte de fable macabre et dénuée de morale sur la condition humaine. (...)
Satire délicieuse autant que dégoutante, The Great, signée Tony McNamara, offre une plongée (occasionnellement) basée sur des faits réels à la cour de la Grande Catherine. Outrancière et hilarante ! (...)
Avec Les Nétanyahou, farce férocement drôle, Joshua Cohen rend hommage aux grands romans judéo-familiaux du siècle dernier, de Roth à Bellow, tout en les parodiant. (...)
Avec L'enfant qui voulait disparaître, Jason Mott signe un roman habile, détricotant l'identité, la "négritude" et la condition d'écrivain grâce à un humour mordant et à des instants poignants. (...)
L'Amérique profonde et les petites gens qui y vivent sont ici dépeints par Renea Winchester avec beaucoup de tendresse et d'optimisme. De l'autre côté des rails, malgré son contexte sombre, fait du bien. (...)
Hamishim — Cinquante est la série qu'attendaient les mères de famille, leur propre version de Girls, Yael Hedaya signant une "dramédie" douce-amère sur les affres de la cinquantaine...
Pour l’été, pour s’évader, voici dix romans à emporter dans ses bagages, dix livres pour satisfaire tous les appétits littéraires. (...)
Empreinte d’une ironie infinie, la plume de Don DeLillo embrasse les extravagances de notre temps, de la société de consommation et de la technologie. Pourtant écrit en 1984, Bruit de fond (White Noise) est d’une acuité brûlante. Écrit à la première personne, ce roman plonge le lecteur dans les pensées plus ou moins rationnelles de …
Chris Kraus le dit lui-même, l’histoire nazie a une influence non négligeable sur son œuvre. S’il s’en éloigne davantage dans Baiser ou faire des films que dans La fabrique des salauds, son narrateur, Jonas Rosen, n’en est pas moins tourmenté par les actes nébuleux de son grand-père, Apapa, qui fut SS pendant le Troisième Reich. …
Aine (prononcer Onia) sort tout juste d’une clinique où elle était internée suite à une dépression et à une tentative de suicide. Celle qui la surprotège à la manière d’une mère et qui vient la chercher à l’hôpital, c’est sa sœur, Shona, interprétée par Sharon Horgan, la réalisatrice de Catastrophe. La relation des deux femmes, …
Two Weeks to Live ou une série anglaise étonnante entre Killing Eve et The End of the F*** World. Maisie Williams, célèbre pour son rôle d’Arya Stark dans Game of Thrones, interprète ici Kim, jeune femme impulsive mais assez paradoxalement ingénue. Elle sort pour la première fois depuis des années de son isolement forcé et …
Catastrophe est une série sentimentale qui ne flirte jamais avec le mélo mais au contraire s’empare de ses codes pour mieux les tourner en dérision. Rob Delaney et Sharon Horgan sont à la fois les auteurs, les héros et les acteurs de ces quatre saisons : ils ont écrit leur histoire et l’ont transformée en savoureux …
Une évidence trompeuse fait partie de ces romans hyper-visuels dont les pages sont jalonnées de dialogues caustiques et teintés d’humour noir, sans verbes introducteurs. À la manière d’une série policière pleine d’esprit, ce polar entraîne le lecteur dans les conflits des gangs de motards, à Hulett, dans le Wyoming, lors d’une célèbre course de motos. …
En mêlant autobiographie et fiction pour signer un livre qui semble être un recueil de brèves, Enrique Vila-Matas parvient à insuffler à sa prose parfois trop foisonnante légèreté, humour et ironie. Si ses phrases sont déjà (publication originelle en 2004) aussi longues que dans Cette brume insensée, elles ont cette pointe de délicatesse étourdie et …
Il n’est pas conseillé d’ouvrir Le discours (ou toute autre œuvre de Fabrice Caro – alias Fabcaro) en public, sous peine de passer pour un illuminé. Dès les premières pages, que dis-je, les premières lignes, sa plume nous fait rire, jette une lumière nouvelle sur une situation que nous avons tous déjà vécue et, à …
Comme pour Zaï Zaï Zaï Zaï, Fabcaro nous fait rire – beaucoup. Dans Moins qu’hier (plus que demain), il parvient à saisir le comique des situations de tous les jours vécues par des couples lambdas. L’absurde, le grinçant ont une nouvelle fois une place primordiale dans ses planches monochromes, comme en témoigne le titre – …
Incident à Twenty Mile est un pur western, le dernier du genre, selon Trevanian, pseudonyme de Rodney Whitaker, un auteur pour le moins secret, sorte de caméléon qui changeait d’apparence et d’identité en fonction du livre qu’il signait. Incident à Twenty Mile est l’un de ses derniers livres, paru pour la première fois en 1998 …
Ce dessin-animé a tous les avantages de l’animé sans ses inconvénients. Réaliste jusque dans les moindres détails architecturaux, il n’en garde pas moins l’humour qui colle au genre – et au nom du Studio. En effet, Blue Sky, qui est à l’origine de Rio mais aussi de la saga L’âge de glace, continue à se …
Lire la suite de Des « zarbis » en costume à plumes (Les incognitos, Nick Bruno et Troy Quane)
Ce roman a été lu dans le cadre du Prix du Roman des Étudiants France Culture / Télérama. Chaque année, je me dis que le Goncourt est moins exigeant que l’année précédente. Et c’est plutôt positif – je n’ai jamais réussi à lire plus de cinquante pages de Boussole de Matthias Esnard…Ici, une plume accessible, bien …
Cette bande-dessinée caustique à souhait et pleine d’humour permet à Fabcaro de dénoncer les maux de notre société de consommation. Son héros, grandement inspiré de lui-même, a oublié par malheur sa carte de fidélité « dans son autre pantalon » : s’en suit alors sa cavale à travers la France, jusqu’en Lozère. Les planches évoquent de nombreux corps …
Lire la suite de Critique caustique humoristique (Zaï Zaï Zaï Zaï, Fabcaro)
Cette comédie française est la promesse d'un bon moment. Fraîche, originale et gentiment barrée, elle relate l’histoire de Franck (Pio Marmai), dramaturge déchu qui se retrouve gardien de musée à Dijon. Le long-métrage s’ouvre sur une pièce mise en scène par Franck, catastrophique et à la limite du cauchemardesque – le tout est d’ailleurs un …
Lire la suite de Légèreté et folie douce (Je promets d’être sage, Ronan Le Page)
La famille de Ki-Taek vit dans un taudis en Corée du Sud, tous sont sans emploi. Il y a la fille, le fils, la mère et le père (Song Kang Ho, éminent acteur coréen). Il s’agit d’une famille plutôt normale, qui lutte pour vivre comme tant de personnes en Corée, comme tant de personnes partout …
Lire la suite de « Une comédie sans clowns, une tragédie sans méchants » (Parasite, Bong Joon Ho)
On prend Leila Bekhti que l’on transforme en avocate qui a réussi à sortir de sa banlieue, Edouard Baer que l’on habille en rockeur militant, on les met ensemble dans une maison à Bagnolet avec deux enfants, on mélange… et on obtient La lutte des classes. Sofia et Paul ont emménagé là quelques années auparavant, à …
Lire la suite de Une fin décevante (La lutte des classes, Michel Leclerc)
Rien d’original dans la construction, ou dans la manière de filmer mais une comédie bien sympathique. Fabrice Luchini est fidèle à lui-même, à la limite entre le jeu juste et le surjeu mais il est tellement bon dans cette performance de funambulisme qu’on ne peut qu’adhérer. Camille Cottin ménage ses ardeurs en fille du supposé …
Lire la suite de Une comédie française comme on les aime (Le mystère Henri Pick, Rémi Bezançon)
Rien que pour la performance d’une Emma Stone grinçante, boudeuse et manipulatrice, il faut aller voir La favorite. On y découvre des personnages historiques jusque lors peu connus, notamment Lady Sarah, devenue duchesse de Marlborough, ancêtre de Churchill. Elle est campée par Rachel Weisz, combattante à souhait et qui incarne la jalousie et l’opiniâtreté à …
Lire la suite de Deux femmes, une reine (La favorite, Yorgos Lanthimos)
Philippe Lacheau (le réalisateur et interprète de Nicky, le héros) a eu du mal à acheter les droits de Nicky Larson, eh bien peut-être qu’il y avait une bonne raison à cela, que le destin lui transmettait un message subliminal… Je suis passée complétement à côté. L’humour est lourd et poussif, graveleux et souvent vulgaire. Les …
Lire la suite de Un gros raté (Nicky Larson et le parfum de Cupidon, Philippe Lacheau)
C’est le second partenariat entre le scénariste Nick Schenk et Clint Eastwood après Gran Torino en 2008. Les deux œuvres mettent en scène un vétéran du Viet Nam (interprété par Clint Eastwood dans les deux cas). Si Walt dans Gran Torino est très taciturne et bravache, Earl Stone revient de la guerre transformé, affable et …
Pour beaucoup, le nom d'Hayao Miyazaki est synonyme d'un certain engagement, d'une nature plus belle que jamais, d'une poésie et d'un univers inimitable. Or, dans ce dessin-animé de 1979, premier long métrage du réalisateur réalisateur, Edgard la Cambriole s’est mis en tête de sauver la princesse Clarisse de son geôlier le comte de Cagliostro, mais …
Lire la suite de Les débuts étonnants de Miyazaki (Le château de Cagliostro, Hayao Miyazaki)
Un dessin animé de Noël pas si gai… ! Le fond de l’histoire, finalement, rappelle que des gens sont seuls pendant cette période festive et lumineuse alors que d’autres sont ensemble autour d’un bon repas, et c’est peut-être pour cela qu’ils sont grincheux ou dépressifs… Après tout, c’est inspiré du Dr Seuss. Le Grinch (Laurent Lafitte, …
Lire la suite de Un Noël grincheux (Le Grinch, Yarrow Cheney et Scott Mosier)
Un petit dessin-animé au cinéma donne de la douceur à un après-midi d’hiver. Et quel dessin-animé ! L’histoire reste somme toute assez simple mais le scénario (original pour la première fois) ménage des moments savoureux, disséminés çà et là dans la réalisation. L’assemblée de druides notamment lui apporte ainsi beaucoup d'humour, tout comme les scènes où …
Cette comédie n’est pas juste une comédie. Elle a du fond, se base sur des personnages qui illustrent chacun un problème actuel (l’un est au chômage et dépressif, l’autre se retrouve seul du jour au lendemain, un de leurs comparses est étranger, l’une est alcoolique et son amie, handicapée, pour ne citer qu’eux). Gilles Lellouche …
Lire la suite de Une comédie qui crève la surface (Le grand bain, Gilles Lellouche)
Le postulat de départ est plutôt simple, un couple (Marie incarnée par Bérénice Bejo, et Vincent joué par Stéphane De Groodt) qui reçoit ses amis à dîner le soir d’une éclipse de lune : Charotte (Suzanne Clément) et Marco (Roschdy Zem), Léa (Doria Tillier) et Thomas (Vincent Elbaz), et enfin Ben (Grégory Gadebois) qui doit leur …
Lire la suite de Le temps d’une éclipse, tout peut exploser (Le jeu, Fred Cavayé)
Et oui, un bon petit dessin-animé de temps en temps, ça ne fait pas de mal ! Ça fait même du bien. Comme de coutume, un super-méchant dont l’identité n’est révélée qu’à la fin, des histoires de famille et de l’action. Beaucoup d’action. Les combats sont spectaculaires et paraissent plus réalistes que dans les films Marvel. …
Lire la suite de Un petit plaisir d’enfance (Les Indestructibles 2)
Dans Mon ket, François l’Embrouille et son look de beauf inimitable reviennent. Cette fois, le personnage s’est échappé de prison pour voir son Sully, son ket, son fils. Le film a du mal à décoller, il bat de l’aile, et le spectateur attend inlassablement que l’histoire prenne. Sauf qu’elle ne prendra pas. La réalisation repose …
Lire la suite de Un film attendu mais décevant (Mon ket, François Damiens)