Avec Makanai : dans la cuisine des Maiko, Hirokazu Kore-eda signe une série pleine de tendresse et de délicatesse et lève le voile sur l'univers des geisha. (...)

Avec Makanai : dans la cuisine des Maiko, Hirokazu Kore-eda signe une série pleine de tendresse et de délicatesse et lève le voile sur l'univers des geisha. (...)
Dans Mamies Blues, recueil de textes et d'aquarelles tristes mais parfois fantaisistes, Allilalu rend hommage à nos grand-mères et à leur féminité. (...)
Dans La petite-fille, Bernhard Schlink décrypte les fractures de la société allemande qu'il essaie de guérir grâce à l'art et à la culture. (...)
Plein d'une délicatesse toute japonaise, Pour qu'il neige de Jessica Au décrit une réalité insaisissable et flottante, imprégnée de notre incompréhension des autres et de nous-mêmes. (...)
Narré par une jeune femme égarée, Intimités de Katie Kitamura instille lentement, subtilement, un certain malaise fait de micro-agressions et d'interrogations pesantes. (...)
Série chorale, The Playlist offre une incursion dans les coulisses de Spotify, de la naissance de l'idée à la rébellion future des artistes sous payés. (...)
Rachel Cusk examine la dépendance psychologique, les traumatismes d'une femme qui tâche vainement de s'auto-psychanalyser. (...)
Trop court et trop fourmillant pour si peu de pages, Partie italienne d'Antoine Choplin est cependant un plaidoyer pour l'art et contre l'obscurantisme, . (...)
Peuplé de secrets, ce livre I du Meurtre du Commandeur de Haruki Murakami entraîne le lecteur sur les traces d'un peintre japonais esseulé et confronté à bien des fantômes... (...)
The French Dispatch de Wes Anderson est un joyeux maelström, hommage malicieux à la presse écrite, bijou visuel qui défile à vitesse grand V. (...)
Les heures suspendues selon Hopper oscille entre roman et récit, Catherine Guennec choisissant finalement la fiction au prix d'une certaine artificialité et d'un manque de précision bibliographique. (...)
Charif Majdalani situe ce roman complexe dans un Éden, non loin de Daech qui avance... Dernière oasis oscille ainsi entre géopolitique, réflexion historiographique et récit, hommage à l'art et au Beau. (...)
Alma Guillermoprieto, en racontant son expérience de professeure de danse à Cuba, relate aussi sa découverte de la révolution portée par Castro, de l'ardeur de ces jeunes gens affamés mais plein d'emphase.
Bob Spofforth, Paul Bentley et Mary Lou – trois personnages dans un futur bien sombre et pourtant pas si éloigné de nos préoccupations actuelles. 2467, les hommes sont désormais des zombis abrutis de substances chimiques qui engourdissent leurs neurones, paralysés devant les écrans de Télévision qui diffusent couleurs hypnotisantes et Musak relaxante. La lecture n’existe …
Après la mort de sa mère, en 1959, Charlie Rizzo arrive à Chicago, chez son père qu’il ne connaît presque pas. Aveugle, Matt vit dans cette ville depuis des décennies, le Little Italy de sa jeunesse ayant aussi peu changé que les verres de ses lunettes ne se sont colorés. Comme un reflet de l’obscurité …
Lire la suite de L’accident de chasse, David L. Carlson ; Landis Blair
En lisant ces éclats de vie, d’aucuns réaliseront que Sinéad Gleeson n’a pas eu une existence aisée. Problèmes osseux, hanche de porcelaine, leucémie, kystes, césariennes – son corps a souffert. Du métal est éclaté partout en elle, à l’image d’étoiles dans le ciel. Alors pour raconter cette enveloppe qu’elle habite, elle mêle souvenirs et sensations, …
Le noir et blanc choisi par Sam Levinson pare les traits de Zendaya d’ombres et de doute, de douleur et de fébrilité. Malcolm & Marie est avant tout un écrin que le réalisateur de la série Euphoria offre à son actrice fétiche, à sa muse – après tout, c’est elle qui l’a contacté pour lui demander …
Caroline Deyns s’efface derrière la silhouette frêle de l’artiste qu’elle dépeint, si frêle et pourtant capable de donner vie à des ombres enflées, gonflées de vie et de couleurs. Niki de Saint Phalle, moitié Américaine, moitié Française, honnissait les angles droits, les cercles sans défauts, le parfait, le normal. Alors pour lui rendre hommage, voici …
Deuxième tome d’une saga policière russe, Les disparues du tableau met en scène Macha et Andreï, stagiaire et policier titulaire. La première est dans un piètre état alors que s’ouvre le roman, se remettant tout juste des événements bouleversants qui se déroulèrent dans le premier opus. La nouvelle enquête qui occupe Andreï pourrait bien lui …
La femme-écrevisse ou une gravure imaginaire de Rembrandt, une obsession, une lubie qui hantera les Von Hauser à jamais. Descendants de Margot, amante malheureuse de l’artiste hollandais du XVIIème siècle (et sans doute double littéraire de Geertje Dircx…), Ferdinand, Grégoire et Lucie sont dévorés par cette œuvre, par ses implications. Le roman s’ouvre en 1642, …
Lire la suite de La femme-écrevisse, Oriane Jeancourt Galignani
Ce roman – en est-ce vraiment un ? Jean-Paul Enthoven l’affirme – est écrit à la première personne d’un bout à l’autre. Enchâssée d’un prologue et d’un épilogue, l’histoire en elle-même a supposément été confiée au personnage-éditeur ayant rédigé les deux appendices – peut-être l’éditeur que fut Enthoven ? – pour qu’elle soit publiée anonymement. …
Lire la suite de Ce qui plaisait à Blanche, Jean-Paul Enthoven
Cette fois, point de paysans ni de communistes pour Paul Greveillac. Après la Chine du siècle passé, théâtre de son Maîtres et esclaves, l’auteur s’attaque à la Hongrie de la fin du XIXème siècle. Toujours auprès d’un artiste fictif qui côtoie des bâtisseurs et de grands hommes ayant marqué l'Histoire. Les phrases sont courtes – …
Robe rouge contre robe verte, chevelure blonde contre chevelure brune, Héloïse et Marianne, une jeune femme destinée au mariage, une autre, solitaire. Quand elles se rencontrent, Héloïse (Adèle Haenel) sort du couvent tandis que Marianne (Noémie Merlant) a été missionnée par la mère de la première pour réaliser son portrait. Le tableau sera envoyé au …
Lire la suite de Portrait de la jeune fille en feu, Céline Sciamma
Chef d’œuvre, récit d’apprentissage, traité philosophique, manifeste nihiliste, malédiction sordide, éblouissement, rêve auquel s’accrochent des filaments de cauchemars. Le chardonneret, où l’histoire d’un tableau mais aussi d’un homme, enfant devenu grand, Theodore Decker. L’oiseau immobilisé sur son perchoir, immortalisé dans son immobilité est semblable à une allégorie – allégorie du héros, du peintre mais aussi …
Les miroirs de Suzanne raconte l’histoire d’une mère de famille, auteure sous contrat pour diverses maisons d’édition, qui désespère de ne pas retrouver ses carnets après un cambriolage. Les vandales ont pris le coffre où étaient rangés les cinq volets de son journal intime, celui de son adolescence, le récit de ses amours, de ses …
Lire la suite de La marque indélébile d’un amour de jeunesse (Les miroirs de Suzanne, Sophie Lemp)
À Kaboul, en 1998, Zunaira et Mohsen sont jeunes, ils s’aiment et leur plus grand désir est de retrouver la liberté dont ils jouissaient avant que le régime des talibans ne leur interdise de se tenir la main en public, de sortir chaussés de blanc, de s’amuser et d’avoir l’esprit léger. Les femmes ont l’obligation …
Lire la suite de Le graphisme surpasse le scénario (Les hirondelles de Kaboul, Zabou Breitman)
Ce livre ne ressemble à rien de connu et à tout ce qui a été lu. Le style est à la fois fluide et haché, le roman est plein d’anaphores, de briéveté, de phrases longues et d’autres de quelques mots, formant un ensemble lunaire mais aussi confondant de réalisme. Très poétique, Automne est étonnant, il …
Jean-Noël Orengo, romancier toujours inspiré par le « Karmastan » évoqué par l’un de ses héros (l’Asie du Sud-Est, les pays du karma) puise encore une fois son inspiration dans l’Indochine. Il dresse ici une véritable fresque historique, brassant des décennies d’Histoire, commençant au début des années 1920 pour atterrir en 2016, s’arrêtant en 1950 …
Lire la suite de Foisonnant mais passionnant (Les jungles rouges, Jean-Noël Orengo)
Cette comédie française est la promesse d'un bon moment. Fraîche, originale et gentiment barrée, elle relate l’histoire de Franck (Pio Marmai), dramaturge déchu qui se retrouve gardien de musée à Dijon. Le long-métrage s’ouvre sur une pièce mise en scène par Franck, catastrophique et à la limite du cauchemardesque – le tout est d’ailleurs un …
Lire la suite de Légèreté et folie douce (Je promets d’être sage, Ronan Le Page)
Les faussaires de Manhattan, ou un film étonnant, caustique et avec beaucoup d’esprit. Semblable à l’héroïne elle-même, Lee Israël, auteure ruinée qui, après avoir vendu une lettre que Katharine Hepburn lui avait adressé, réalise que ce marché pourrait s’avérer être une véritable mine d’or… Là voilà donc qui mêle ses talents de biographe à son …
Lire la suite de De l’esprit et du mordant (Les faussaires de Manhattan, Marielle Heller)
Une perle rare que ce roman, tellement étrange, tellement lunaire… Jean Lods est un habitué de ce sujet : il a écrit une thèse sur le cinéma en 2010, il sait donc de quoi il parle. Son écriture va avec le reste, elle est à la fois belle et biscornue, peu commune. Ses héros semblent tous …
Lire la suite de Bouillon de culture (Conte de cinéma, jean Lods)
Lydie Salvayre parvient à emporter le lecteur avec elle dans le musée, dans le déroulé de ses pensées. Elle arrive même à le faire adhérer à ses théories et à le faire réfléchir sur la légitimité des musées, sur la logique illogique d’enfermer des œuvres d’art loin de là où elles ont été pensées, loin …
Lire la suite de L’art ne vaut rien mais rien ne vaut l’art (Marcher jusqu’au soir, Lydie Salvayre)
Ce roman est une vraie pépite. Le style est fluide, imagé, direct, tendre et poétique tout à la fois. Les phrases s’enchaînent, chacune différente des autres mais réussissant toutes à enrichir le livre : rien n’est à retirer, rien à ajouter. Merci Murielle Magellan pour ce petit bijou. C’est l’équilibre même. Marie nous touche, elle …
Lire la suite de Un délicieux concentré d’humanité (Changer le sens des rivières, Murielle Magellan)
Celle que vous croyez délivre un message très intéressant sur la société d’aujourd’hui. Perdus dans nos écrans, ne manquons-nous pas l’essentiel, pourtant à portée de main ? Ne nous abritons-nous pas trop derrière notre identité virtuelle ? Claire (Juliette Binoche) a une petite cinquantaine, elle vient d’être abandonnée par Ludo qui n’est pas intéressé par une relation …
Lire la suite de L’amour abstrait (Celle que vous croyez, Safy Nebbou)
Écriture fluide, personnages attachants, destins qui se mêlent pour devenir indissociables… la patte d’Antoine Laurain. Se reconnaît bien là cet auteur qui a fait des études de cinéma avant de se lancer dans l'écriture : ses livres sont imagés, et se discernent les tics d'un passionné du septième art derrière le scénario et le montage …
Lire la suite de Une nuit de magie (Millésime 54, Antoine Laurain)
Maîtres et esclaves est un roman tellement bien fait que l’on dirait presque que Tian Kewei a existé. En tout cas, on s’interroge. De belles métaphores et descriptions côtoient l’horreur de la Révolution Culturelle, de la répression des Gardes Rouges, et des mots parfois familiers pour décrire l’atroce, l’incompréhensible, le désespoir. Ce savoureux mélange nous …
Lire la suite de La Chine et ses contradictions (Maîtres et esclaves, Paul Greveillac)
Ça raconte Sarah, je l’ai lu dans le bus. Je l’ai dévoré. Je l’ai adoré. Pour pouvoir lire un roman dans les transports en commun sans en lever la tête, il doit vraiment avoir quelque chose, il doit être vraiment vraiment bon. Ça raconte Sarah, comme le dit le titre. Sur fond de Schubert, les …
Lire la suite de La grâce (Ça raconte Sarah, Pauline Delabroy-Allard)
C’est un film qui n’est pas à la hauteur du génie de son héros. Le jeu des acteurs est excellent – surtout celui de Geoffrey Rush, malgré son accent anglais lorsqu’il parle français alors qu’il joue un italien. L’hommage à Giacometti est tangible : les couleurs et les lumières du film déclinent une kyrielle de tons …
Lire la suite de Oh f**k ! (Alberto Giacometti : the final portrait, Stanley Tucci)
Tiens ferme ta couronne est un livre dément, oscillant entre biographie, roman inspiré de la réalité et fiction joliment fêlée. La plume de Yannick Haenel est une merveille de délicatesse métaphorique et d’images plus folles les unes que les autres. Cette œuvre gravite autour d'un maître mot : vérité. Qu’elle prenne la forme d’un daim blanc …
Lire la suite de Heureux sont les fêlés (Tiens ferme ta couronne, Yannick Haenel)