Adaptation d'une farce d'un autre temps, Mon crime de François Ozon oscille entre modernité et hommage à l'art d'hier, entre théâtre et cinéma. (...)

Adaptation d'une farce d'un autre temps, Mon crime de François Ozon oscille entre modernité et hommage à l'art d'hier, entre théâtre et cinéma. (...)
Adaptation de L'amant de Lady Chatterley de D. H. Lawrence, ce film de Laure de Clermont-Tonnerre se centre sur la romance facile qui unit ses deux héros. (...)
Falcon Lake, premier long-métrage de Charlotte Le Bon, est un vrai film d'ambiance où tout est ciselé, de la lumière à la photographie en passant par cette tendre romance badine qui tait son nom. (...)
Le héros de Pascal Elbé devient malentendant, comme lui, et les gaffes qui en découlent font de ce film une comédie romantique humaine et tendre. (...)
Avec ce nouvel OSS 117, Nicolas Bedos tâche de trouver un équilibre entre bienséance et irrévérence, ce qui mécontentera sans doute les adeptes de chaque précepte. Malgré tout, l'humour fait régulièrement mouche et Jean Dujardin excelle une nouvelle fois dans le rôle du cabot charmeur qui excède. (...)
Avec Antoinette dans les Cévennes, un film doux et étonnant, Caroline Vignal fait souffler un vent de fraîcheur sur le paysage des comédies françaises.
Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait ou une réalisation pleine de tendresse, de délicatesse sur l'amour et sa volatilité. Emmanuel Mouret signe un long-métrage doux-amer porté par de très bons acteurs.
La fille au bracelet ou un procès vu de l’intérieur. L’avocat général, la défense, le président du tribunal – incarné par un véritable avocat –, les témoins. Et l’accusée. Lise Bataille (Melissa Guers), dix-huit ans, vit avec un bracelet électronique depuis un an et demi. Accusée d’avoir tué Flora Dufour, sa meilleure amie, au petit-matin, …
Énorme, c’est le récit d’une grossesse souhaitée par le père et subie par la mère. Cette dernière, Marina Foïs, est pianiste et a l’habitude de ne rien contrôler, laissant les rênes de sa vie à son mari, Jonathan Cohen. Elle est passive en tout acte, le laisse même maître de sa plaquette de pilule. Alors …
Felicità est une comédie douce-amère qui manque de se transformer en drame avant de renouer avec ce premier genre. Majoritairement filmé du point de vue de la fille de la famille, Tommy (Rita Merle), la réalisation revient sur le quotidien de ce trio étrange, composé de Tim (Pio Marmaï), de Chloé (Camille Rutherford), et de …
Été 85 déploie toute une palette de bleus, de l’azur du ciel aux chatoiements des vagues, du céruléen du denim au céleste passé d’un sweat délavé, de l’indigo de la nuit au saphir brillant des pupilles. Les autres couleurs apparaissent par éclats, taches de peinture qui rappellent une époque. La bande-son, voyageant entre The Cure …
Victor (Daniel Auteuil) a vieilli. Il est devenu pantouflard, prévisible, misanthrope, mal dans son époque, déprimé et déprimant. Ces termes, ce sont peu ou prou ceux employés par sa femme, Marianne (Fanny Ardant), quand elle le met dehors. L’ami de leur fils, Antoine (Guillaume Canet), entrepreneur, vient de créer un tout nouveau concept : Les voyageurs …
Chambre 212 ou une réalisation fantaisiste et poétique, où plane comme une mélodie triste et aérienne, à l’image de la sonate en fa mineur de Scarlatti qui berce les scènes. Christophe Honoré crée une atmosphère romantique et étrange, partant de Chiara Mastroianni pour bâtir une réalisation légère ayant en son cœur le couple et le …
Robe rouge contre robe verte, chevelure blonde contre chevelure brune, Héloïse et Marianne, une jeune femme destinée au mariage, une autre, solitaire. Quand elles se rencontrent, Héloïse (Adèle Haenel) sort du couvent tandis que Marianne (Noémie Merlant) a été missionnée par la mère de la première pour réaliser son portrait. Le tableau sera envoyé au …
Lire la suite de Portrait de la jeune fille en feu, Céline Sciamma
C’est l’histoire d’une guerre. D’une guerre à demi-mot puis d’une guerre ouverte. D’une guerre entre trois flics de la BAC et les jeunes d’une cité. Les arbitres ? « Le maire » de la banlieue, un gros bonnet local de la drogue et les frères musulmans. L’étincelle ? Il n’y en a à la fois qu’une et des tas. …
Lire la suite de Banlieue à fleur de peau (Les misérables, Ladj Ly)
Voilà un film quelque peu poétique mais aussi assez perturbant, et je ne pense pas être la seule qu’il laissera perplexe, sur sa faim. Dominick (Jean-Christophe Folly) a un don (ou est-ce une malédiction ?), il peut devenir invisible à l’envi. À l’envi ? Plus vraiment. Son pouvoir, à l’image du Paris dans lequel il vit, se …
Lire la suite de Un homme banal pas banal (L’angle mort, Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic)
Le postulat de départ est pour le moins original : s’intéresser aux deux moitiés d’un « nous » alors qu’ils sont encore chacun un « soi » et ne se connaissent pas encore. Rémy et Mélanie vivent à Paris – pas vraiment dans la capitale poétique et bohème qui attire tant, non, plutôt dans les confins de la métropole, face …
Lire la suite de Deux moi pour un nous (Deux moi, Cédric Klapisch)
Cette comédie française est la promesse d'un bon moment. Fraîche, originale et gentiment barrée, elle relate l’histoire de Franck (Pio Marmai), dramaturge déchu qui se retrouve gardien de musée à Dijon. Le long-métrage s’ouvre sur une pièce mise en scène par Franck, catastrophique et à la limite du cauchemardesque – le tout est d’ailleurs un …
Lire la suite de Légèreté et folie douce (Je promets d’être sage, Ronan Le Page)
Beaux-parents est une comédie française, certes caricaturale lors de plusieurs scènes, mais qui fait passer un bon moment malgré tout. Elle est source de rire, d'énervement, mais ne laisse pas vraiment indifférent : Garance (Charlie Bruneau, la fameuse Roxane de la série En famille) va-t-elle revenir à la raison et réaliser que son cher et …
Lire la suite de Une comédie farce (Beaux-parents, Hector Cabéllo Reyes)
C’est un film qui parle en délicatesse de la maladie, de l’amour face à elle, de la réaction des proches qui font comme ils peuvent. Maria (Déborah François, très juste, touchante) rencontre Olivier (Paul Hamy, désarmant) à Taïwan, qui coproduit d’ailleurs le film – ce pourquoi les acteurs ont dû beaucoup travailler leurs répliques en …
Lire la suite de Aimer et ses limites (L’autre continent, Romain Cogitore)
Zombi Child est étrange. D’une lenteur impressionnante, la réalisation commence par montrer Haïti et sa verdure en 1962. Après qu’un homme a découpé un poisson lune et réalisé une sorte de poudre – certainement un rite vaudou –, la caméra suit un Haïtien mutique et étrange qui semble revivre alors que son enterrement vient d'avoir …
Lire la suite de D’autres mondes (Zombi Child, Bertrand Bonello)
Sybil ou un film violent, grotesque par moments. Sibyl (Virginie Efira, impressionnante), psychanalyste, décide de revenir à ses premiers amours et de se remettre à l’écriture, quittant pour ce faire nombre de ses patients. Lorsque Margot (Adèle Exarchopoulos, parfaite dans ce rôle) l’appelle, en larmes, affolée et éplorée, elle ne peut faire autrement que de la …
Max (François Cluzet) va fêter ses soixante ans, il est déprimé, tendu, et même sa jeune et belle nouvelle compagne (Clémentine Baert) ne parvient pas à le faire sourire. Alors quand ses anciens amis débarquent dans la maison de vacances qui les a vus passer le fameux été où se déroule Les petits mouchoirs, c’est la …
Lire la suite de Des retrouvailles attendues (Nous finirons ensemble, Guillaume Canet)
On prend Leila Bekhti que l’on transforme en avocate qui a réussi à sortir de sa banlieue, Edouard Baer que l’on habille en rockeur militant, on les met ensemble dans une maison à Bagnolet avec deux enfants, on mélange… et on obtient La lutte des classes. Sofia et Paul ont emménagé là quelques années auparavant, à …
Lire la suite de Une fin décevante (La lutte des classes, Michel Leclerc)
Rien d’original dans la construction, ou dans la manière de filmer mais une comédie bien sympathique. Fabrice Luchini est fidèle à lui-même, à la limite entre le jeu juste et le surjeu mais il est tellement bon dans cette performance de funambulisme qu’on ne peut qu’adhérer. Camille Cottin ménage ses ardeurs en fille du supposé …
Lire la suite de Une comédie française comme on les aime (Le mystère Henri Pick, Rémi Bezançon)
Celle que vous croyez délivre un message très intéressant sur la société d’aujourd’hui. Perdus dans nos écrans, ne manquons-nous pas l’essentiel, pourtant à portée de main ? Ne nous abritons-nous pas trop derrière notre identité virtuelle ? Claire (Juliette Binoche) a une petite cinquantaine, elle vient d’être abandonnée par Ludo qui n’est pas intéressé par une relation …
Lire la suite de L’amour abstrait (Celle que vous croyez, Safy Nebbou)
Les invisibles nous transporte dans le quotidien de sans-abris françaises, esseulées, qui se rejoignent toutes dans un refuge de jour, l’Envol, où travaillent Audrey (Audrey Lamy), Manu (Corinne Masiero) et Hélène (Noémie Lvovsky). Au départ, on ne sait pas trop qui sera le personnage central, comment vivent les employées du centre d’accueil qui se disent …
Lire la suite de Les invisibles, trop invisibles (Les invisibles, Louis-Julien Petit)
Philippe Lacheau (le réalisateur et interprète de Nicky, le héros) a eu du mal à acheter les droits de Nicky Larson, eh bien peut-être qu’il y avait une bonne raison à cela, que le destin lui transmettait un message subliminal… Je suis passée complétement à côté. L’humour est lourd et poussif, graveleux et souvent vulgaire. Les …
Lire la suite de Un gros raté (Nicky Larson et le parfum de Cupidon, Philippe Lacheau)
Au bout des doigts ou un beau film sur la musique, sur la rage de vaincre. Mathieu (Jules Benchetrit), pianiste hors-pair, la vingtaine, vient d’une cité parisienne et s’adonne à quelques petits cambriolages avec ses copains. Sauf que sa passion pour le piano le perd : lors d’un vol, il reste absorbé par les touches au …
Lire la suite de De la magie au bout des doigts (Au bout des doigts, Ludovic Bernard)
Avant d’aller voir Amanda, savoir que la mère de la petite meurt dans une attaque terroriste semble nécessaire : les images restent assez pudiques mais le bouleversement ressenti est sans doute diminué si l’on connaît la cause du décès de Sandrine avant le film – sinon, la violence du monde actuel nous dépasse totalement, et …
Lire la suite de Grandir ne fait pas que mal (Amanda, Mikhaël Hers)
Après le roman autobiographique éponyme de Christine Angot, nous voici face à son adaptation cinématographique. Ici, plus de Pierre mais un Philippe, plus de Christine mais une Chantal et seule la mère, Rachel, a conservé son vrai prénom. Si l’histoire reste identique et colle parfaitement aux confidences de l’auteure, celle-ci a été, selon la réalisatrice …
Cette comédie n’est pas juste une comédie. Elle a du fond, se base sur des personnages qui illustrent chacun un problème actuel (l’un est au chômage et dépressif, l’autre se retrouve seul du jour au lendemain, un de leurs comparses est étranger, l’une est alcoolique et son amie, handicapée, pour ne citer qu’eux). Gilles Lellouche …
Lire la suite de Une comédie qui crève la surface (Le grand bain, Gilles Lellouche)
Le postulat de départ est plutôt simple, un couple (Marie incarnée par Bérénice Bejo, et Vincent joué par Stéphane De Groodt) qui reçoit ses amis à dîner le soir d’une éclipse de lune : Charotte (Suzanne Clément) et Marco (Roschdy Zem), Léa (Doria Tillier) et Thomas (Vincent Elbaz), et enfin Ben (Grégory Gadebois) qui doit leur …
Lire la suite de Le temps d’une éclipse, tout peut exploser (Le jeu, Fred Cavayé)