À Sheffield – déjà le théâtre des Full Mounties de Peter Cattaneo –, en 1982, les hommes perdent leur emploi, les naissances se suivent et les commerces se vident. Les héroïnes de Good Vibrations, Stephanie (Sophie Rundle, déjà vue dans Peaky Blinders), Nita (Angela Griffin, qui apparaît dans White Lines) et Dawn (Sharon Rooney), sont issues d’un milieu modeste et doivent trouver un moyen de payer leur loyer : elles deviennent donc chacune leur tour vendeuses de colifichets censés redorer la vie sexuelle des femmes et leur promettre un plaisir qui n’était jusque-là que peu exploré – appelons cela des « assistants maritaux », comme le font les protagonistes, sourire en coin après avoir presque oublié leur gêne initiale. Des soirées sont organisées, ouvertes seulement à ces dames pour éviter tout traquenard et, peu à peu, les ventes décollent dans cette ville du Nord de l’Angleterre. Entretemps, Stephanie, Nita et Dawn ont intégré à leur bande colorée Hellie (Chloe Pirrie), fille d’une femme politique locale, et Pauline (Penelope Wilton, qui joue aussi dans Downtown Abbey), l’épouse d’un commerçant, plus riche qu’elles et aussi plus vieille – mais l’âge et l’argent importent peu quand il s’agit de se liguer pour gagner son indépendance avec le sourire. Les quatre femmes au cœur de cette série ont chacune des soucis différents et des personnalités qui se font joliment écho – toutes doivent se faire entendre face aux hommes, tant pour exister que pour gagner le droit de continuer cette activité étonnante qui donne lieu à nombre de scènes cocasses paradoxalement amenées avec délicatesse.
Inspirée de la vie de l’histoire des vendeuses Ann Summers, Good Vibrations (Brief Encounters en VO) est une série sans prétention, désuète mais charmante, très anglaise dans son humour tendre. Rythmée par une bande-son délicieusement eighties, cette première et unique saison permet, sous des dehors intimistes, d’évoquer l’Angleterre thatchérienne – la grisaille Loachienne se pare pourtant ici de rayons de soleil et d’éclats de rire. Ainsi, le portrait social prend (parfois) des airs de feel-good, mais un feel-good qui reste globalement assez délicat malgré un certain manque de finesse dans le dévoilement des twists scénaristiques.
De : Fay Rusling, Oriane Messina
Avec : Sophie Rundle, Angela Griffin, Penelope Wilton, Sharon Rooney, Chloe Pirrie
Année : 2016
Nombre d’épisodes : 6 épisodes
Durée moyenne : 60 minutes
A voir sur Arte
Encore une série qui me tente. Mais je risque de manquer de temps pour tout.
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C’est doux et non dénué de fond. Un bon moment mais pas mémorable pour autant 🙂 n’en fais pas une priorité je pense.
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👍
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J’ai beaucoup apprécié cette série.
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Même si certains twists sont un peu faciles, les réalisatrices adoptent un angle de vue original pour aborder des sujets sérieux et sociaux. Donc moi aussi, j’ai bien aimé.
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Elle me tente bien !
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Certains twists sont parfois un peu faciles mais c’est sympathique et puis ça aborde certains sujets sociaux de manière différente !
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