Deuxième tome d’une saga policière russe, Les disparues du tableau met en scène Macha et Andreï, stagiaire et policier titulaire. La première est dans un piètre état alors que s’ouvre le roman, se remettant tout juste des événements bouleversants qui se déroulèrent dans le premier opus. La nouvelle enquête qui occupe Andreï pourrait bien lui redonner goût à la vie : des filles disparaissent et meurent, retrouvées nues dans leur appartement, le cou à peine marqué de la trace d’un lacet de soie et une esquisse d’Ingres abandonnée sur la poitrine. Cultivée et esthète, Macha reconnaît sans peine l’œuvre du peintre classique et met sa brigade sur la bonne voie, multipliant les visites au musée et les coups de téléphone à la France… Des boulevards d’une Moscou presque européenne aux rues de Montauban, des allées d’une banlieue triste aux archives du musée Pouchkine, le duo d’enquêteurs prospecte, le lecteur sur leurs traces.
Le style n’a rien d’exceptionnel et l’ensemble reste très conventionnel mais le roman de Daria Desombre n’est pas désagréable à lire pour autant. Les chapitres sont très courts et les focalisations s’alternent, ce qui donne du rythme à l’enquête et lui confère un certain suspense. D’aucuns regretteront malgré tout l’usage excessif d’exclamations et de discours indirect libre qui, sans atteindre le ridicule de certains passages du dernier Colin Niel, alourdissent considérablement la narration et la recouvre d’un terne vernis populaire teinté d’expressions familières voire vulgaires. Les personnages principaux sont assez caricaturaux et le lecteur sait finalement peu de choses d’eux.
Pourtant, amour, mystère, art et hémoglobine rendent l’ensemble presque digeste et addictif.
Ce roman est paru aux éditions JC Lattès (Le Masque).
Pour plus d’esquisses d’Ingres, RDV sur le site du musée de Montauban, sa ville natale.
Ils en parlent aussi : Temps de lecture, Livres d’un jour, Anita et son bookclub, Sangpages, Livre est ce de la nuit, Les lectures d’Antigone
Cela reste néanmoins tentant, une suggestion d’achat pour la bibliothèque municipale ?
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Oh oui, je pense que ça peut plaire ! C’est addictif et accessible mais l’art amène un côté un peu différent à l’ensemble très conventionnel par ailleurs.
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je l’avais noté et puis j’en suis restée là car j’avais trop de réponses positives sur NetGalley par rapport à d’habitude et cela rajouter à la baisse de concentration j’ai 15 livres à lire ou chroniquer 🙂 j’essaie de rien rajouter
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Il se laisse lire mais ce n’est pas un roman qui merestera longtemps en mémoire.
J’ai de trop nombreux romans en attente également, je compatis !
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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