Summer Mélodie (ou Sweet Sorrow) est un roman qui serait peut-être plus à sa place sur les étagères d’un rayon jeunesse que sur un présentoir de littérature dite adulte. Cela dit, David Nicholls signe un joli livre qui aborde avec beaucoup d’intelligence l’adolescence et ses dérives, l’adolescence et ses doutes, et ses remises en question, et ses expériences inoubliables.
Charlie a seize ans, c’est son dernier été avant le lycée où il sait qu’il n’ira pas puisque ses résultats ne sont pas suffisamment bons – il aurait d’ailleurs peut-être été judicieux de fournir au lecteur un petit résumé du parcours scolaire classique britannique. Les vacances ont toujours eu pour lui un goût d’ennui et de langueur, de joie forcée, à la fois trop longues et trop courtes – mais la summer mélodie de cette année pourrait bien changer… Il se traîne de la station-service où il travaille au noir quelques heures par semaine, à sa chambre, en passant par le canapé du sous-sol de Harper, son meilleur ami – n’importe où pourvu qu’il évite son père et son jazz, dépressif, ruiné et au chômage, tout juste divorcé. Notre héros n’est donc pas le prototype de l’adolescent bien dans ses baskets, au contraire. Mais cela pourrait bien changer : lors d’une balade dans la campagne anglaise, il rencontre Fran Fisher, jolie comédienne en herbe le temps d’un été, et se retrouve enrôlé dans la troupe de théâtre amateur Full Fanthom Five, blasé d’avance mais plein d’espoir. La découverte du groupe, de l’amitié bienveillante – si éloignée des tensions qui électrifiaient ses relations alcoolisées et toxiques avec Harper, Fox et Loyd – et de l’amour, le vrai, transforment ces vacances en une expérience inédite et formatrice. Le cœur qui palpite, les exercices d’improvisations un peu gênants, les vers de Shakespeare, les soirées joyeuses, les étincelles des premiers ébats, tout cela permet à Charlie de se sortir de sa morosité, de s’ouvrir aux autres et à lui-même… Cet été 1997 laissera une empreinte indélébile dans ses souvenirs et l’adulte qui évoque avec un détachement étudié ses années passées aura été formé par ces journées inoubliables.
Summer Mélodie est donc un roman d’apprentissage sans prétention, à la fois tendre et plein d’une nostalgie inévitable – quiconque parcourant ces pages repensant fatalement à l’été de ses seize printemps… La lecture est fluide, agréable, et c’est un bel hymne à la vie et à l’amour que signe David Nicholls – amour familial, amical et au premier, à l’inoubliable premier amour.
Merci à NetGalley et aux éditions Belfond pour cette lecture.
Elle en parle aussi : Les lectures d’Hatchi, Le nouveau blog littéraire de Pierre Ahnne, Littérature et culture, Mes p’tits lus, Les instants volés à la vie, Les livres d’Eve, Orlane and books, Christlbouquine, Maman tornade, Satine’s books, Anouk library, Lectures d’A
Présenté ainsi, il me fait bien envie ce roman finalement !
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C’est un bon roman d’apprentissage, parfait pour l’été même s’il n’est pas treees original et aurait peut être été plus approprié pour un public de 15 ans. Mais agréable à lire malgré tout 😉
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A lire ta chronique j’ai un sentiment de déjà lu…… Un sujet déjà tellement traité ….. Alors ma PAL m’enjoint de passer mon tour 🙂
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Oui, j’imagine que de nombreux romans évoquent ces années et leur complexité et puis le premier amour… disons que c’est une lecture agréable mais pas transcendante 🙂
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C’est ce que j’avais compris 😉
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Je l’ai trouvée sur internet!
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Super !
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Je me laisserais bien tenter 🙂
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C’est doux, sucré mais non dénué de message… c’est parfait pour l’été 😉
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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