Délicieusement absurde mais non dénué de message, Le monde selon Garp est un roman de son temps et même avant-gardiste, féministe et profondément drôle, critique caustique de la société américaine du siècle dernier. Dans ses thèmes modernes, certains noteront sans doute des résonances entre ce roman et Phénomènes naturels de Franzen par exemple. Femmes fortes, mères célibataires, famille, manifestations, liberté. Féminisme.
Garp naît dans des circonstances étonnantes, tout comme John Irving lui-même. Sa mère est tout aussi unique que lui, étonnante, sûre d’elle et de son étrangeté. En grandissant dans pareil environnement, à Steering, école pour garçons où sa mère est infirmière, Garp ne peut que développer un caractère bien spécifique, et (légèrement) psychotique. Après son enfance et son adolescence, passée pour partie à Vienne, c’est la vie d’adulte de son héros que John Irving nous raconte. De mari puis de père, d’homme au foyer et d’écrivain, d’homme infidèle puis trompé. Tous les personnages de ce roman ont un côté détonnant et décalé, tout en semblant porter un morceau du message sociétal multiple véhiculé par ce roman.
Plusieurs fois, John Irving crée des mises en abîme, insert les écrits de Garp, écrivain, dans son propre livre. Des échos se font alors entre les différents niveaux du Monde selon Garp, oniriques et loufoques – le titre prend d’ailleurs tout son sens puisque le monde qui nous est donné à voir est autant celui où Garp évolue que celui perçu par ce protagoniste attachant mais dérangé. Les dialogues sont semblables à des échanges de ping-pong, le lecteur va d’un personnage à l’autre, subjugué par la vivacité et les traits d’esprits toujours si fins d’Irving, d’une simplicité enfantine mais qui font mouche à tous les coups. Dans la première partie du Monde selon Garp, chaque paragraphe est semblable à une mini-nouvelle à chute, chaque phrase finale venant ridiculiser ou bien apporter encore davantage de mordant à ce qui est écrit au-dessus. Un régal qui n’a pas vieilli !
Ils en parlent aussi : Mon journal de lectures, Les yeux dans les livres, Le souffle des mots, Madmoizelle, Les livres que je lis, Mes pages versicolores, La critiquante
Ping : Bruit de fond, Don DeLillo – Pamolico – critiques romans, cinéma, séries
Ping : Un garçon sur le pas de la porte, Anne Tyler – Pamolico, critiques romans et cinéma
Ah oui, quel bon livre !!!!!
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Oui ! 😁
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Irving est dans ma pile à lire.. vais je pouvoir le faire avant la fin du confinement ? Ton avis me donne pourtant envie. Belle semaine !
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Ça semble compromis à j-5 (celui là fait environ 600pages)… mais en ne faisant presque que ça, tu as une chance 😉
Belle semaine également !
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Le nombre de page ne me fait pas peur 😀 ! et puis je ne reprends pas avant juin, je tenterais le coup. J’ai aussi ne prière pour Owen, affaire à suivre. :*
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Hâte de lire ton avancée 😉
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J’adore ce livre ! Même si je lui préfère Une prière pour Owen. Tu l’as lu ?
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Non pas encore, c’était mon premier Irving mais ce ne sera pas le dernier ! 😉
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Cool ! C’est un très chouette auteur ^^
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Il paraît 😉 et j’ai eu un aperçu plus que convainquant ! Les vacances vont être utiles ^^
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je ne l’ai pas encore lu, de même que « A moi seul, bien des personnages »…
J’ai beaucoup aimé il y a longtemps, « Un mariage poids moyen » et « L’épopée du buveur d’eau » entre autres…
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Je crois que les 3 sont chez moi… j’ai de la lecture en perspective 😉
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Roman par lequel j’ai découvert Irving il y a très, très longtemps… Je me souviens d’avoir souvent ri au fil de ma lecture.
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Oui, je profite du confinement pour me plonger dans des vieux romans qui traînent un peu partout chez moi… et effectivement, rire spontané garanti !
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Je garde un merveilleux souvenir de la lecture de ce roman, tout comme de tous les autres romans de John Irving d’ailleurs. Actuellement je lis Phénomènes naturels de Jonathan Franzen, mon premier roman de cet auteur et j’avoue que j’apprécie énormément son style également.
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Je partage 😉 il m’a donné envie d’en lire d’autres en tout cas !
Ah je comprends, j’ai beaucoup aimé ce roman, bien plus que Freedom qui est pourtant plus connu. La littérature américaine et ses pépites…
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Avez-vous lu Une prière pour Owen ?
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Non ! C’était mon premier Irving mais il y en a pas mal dans la maison donc je cais pouvoir me rattraper 😉
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Quelle chance !!!
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Oui !! 😁
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Lu il y a très longtemps et j’avais été conquise par la plume de John Irving et enchaîné sur plusieurs autres romans. J’ai prévu de le relire pour cela. 🙂
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Il y en a pas mal à la maison, autant en vo qu’en vf donc pour ne pas perdre le rythme en anglais pendant l’été je pense que je vais me laisser tenter 😉
Le message est en plus toujours très actuel 40 ans après !
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J’ai très envie de le lire! Il me fait de l’œil depuis longtemps 🙂
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J’étais dans la même situation 😉 c’est vraiment plein d’esprit, drôle mais profond et on passe un très bon moment !
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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J’ai adoré ce monde… Et je l’ai relu récemment confinement oblige….! Bises 😘
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Je comprends ! Pour moi c’était une découverte même si je me disais depuis un moment qu’il faudrait que je m’y plonge…
Bises 😘
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😘👍
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Super bouquin ! J’ai beaucoup lu John Irving…
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Mon père aussi donc je pense que je vais piocher allègrement dans la bibliothèque familiale 😉
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Je l’avais lu ado et j’avais adoré et beaucoup ri.
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Je comprends, c’est vraiment plein d’esprit !
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