Moins qu’hier (plus que demain), Fabcaro

Comme pour Zaï Zaï Zaï Zaï, Fabcaro nous fait rire – beaucoup. Dans Moins qu’hier (plus que demain), il parvient à saisir le comique des situations de tous les jours vécues par des couples lambdas. L’absurde, le grinçant ont une nouvelle fois une place primordiale dans ses planches monochromes, comme en témoigne le titre – ironique à souhait et plein d’esprit. Tout est prétexte à dérision et, à travers des frasques qui parleront à tout un chacun, Fabcaro démystifie l’amour et le mariage, révélant la vérité sur les « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » des contes de fée.

La cohabitation est généralement compliquée, source d’incompréhension, d’exaspération et de déceptions (nombreuses et dans tous les sens du terme). L’auteur s’attaque donc à un nouveau mal de notre société – et quel mal –, l’amour. L’amour toujours, l’amour à la maison, au restaurant, au musée, avant le mariage, pendant le premier rendez-vous, coup de foudre ou décristallisation éclair, chaque cas semble avoir été reproduit dans Moins qu’hier (plus que demain). Amour ou désamour, il y en a pour tous les goûts. Il parvient à doter ses personnages, Géraldine et Fabien, et tous les autres, de moues extrêmement expressives en très peu de coups de crayon, et arrive au même miracle dans ses bulles : en quelques mots (assassins ou niais) et surtout en quelques réparties, tout est dit et un éclat de rire ponctue (presque) chaque scénette. Les plus tatillons (et féministes) remarqueront que les hommes sont généralement les benêts tandis que leurs compagnes ont un peu plus d’esprit mais sont moins souvent fidèles…

Ce qu’en disent les éditions Glénat ici

Ils en parlent aussi : Les sentiers livresques d’Emma, Au fil des plumes, My pretty books, Merrydocumenti Kili, Des collines de papier, Entre les pages, Bancal émoi

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