Trois accords et la vérité (Wild Rose, Tom Harper)

Rose-Lynn (Jessie Buckley) est écossaise (quel accent !) et elle est fan de country – qu’elle chante depuis toujours. À sa sortie de prison, elle retrouve ses deux enfants et sa mère (Julie Walters). Une amie de celle-ci lui cède sa place de femme de ménage chez Susannah, une riche expatriée anglaise qui a été charmée par Glasgow et par un de ses habitants. Ses enfants entendent Rose-Lynn chanter, et sa carrière pourrait bien commencer… Mais elle a des responsabilités, et elle devra donc faire des choix : sa passion et ses rêves de Nashville, Tennessee ou sa famille ? La scénariste raconte d’ailleurs, qu’en plus de sa passion pour la country, elle s’est inspirée de l’histoire d’une candidate d’une émission musicale : « je ne savais pas très bien quoi lui souhaiter. Elle était très douée. Du coup, fallait-elle qu’elle exploite ses talents, sans se soucier du chaos qu’était sa vie ? Ou bien, en tant que mère, devait-elle enterrer ses rêves et assumer ses responsabilités envers ses enfants ? Cette question m’a fascinée parce que je n’avais pas les réponses ».

Jessie Buckley a une belle voix chaude et fut finaliste d’un télé-crochet musical anglais en 2008. Elle est très bien choisie par le réalisateur, Tom Harper, qui a dû batailler avec la scénariste pour imposer cette actrice : sa bouille enfantine et son sourire en coin semble coller à la perfection au personnage de Rose-Lynn – une voix en or, une répartie à toute épreuve, du culot, tout ça dans une gamine qui a grandi trop vite. Ses attitudes rappellent en effet celles d’une fillette boudeuse, mais ça ne la rend que plus touchante.

Le film mélange les genres, passe de la fable sociale – à l’image de La part des anges de Ken Loach – à la comédie musicale en faisant un détour par le feel-good movie. Wild rose donc – aux épines acérées et au cœur tendre, sauvage comme son homonyme qui s’en est d’ailleurs fait tatouer une sur le bras. C’est une réalisation qui fait du bien, mais pas que. Une belle réussite.

La bande-annonce ici 🙂

Ils en parlent aussi : La pause cinéphile, Jean-Claude Prinz, Trendys le mag, L’arroseur arrosé, Didisfree, Vampilou fait son cinéma, L’esprit des vents

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