Sylvia Rozelier nous offre un roman sur la passion, qui fait forcément penser à Ça raconte Sarah de Pauline Delabroy Allard. Ici, la narratrice s’adresse à celui qu’elle imagine la lire, celui qui lui a fait découvrir le vrai amour mais aussi celui qui l’a détruite à petit feu. C’est dur d’aimer, surtout d’aimer quelqu’un qui est amoureux de l’amour, qui ment comme il respire et qui ne pense qu’à lui-même, quelqu’un qui semble avoir toutes les caractéristiques d’un pervers narcissique. Douce, c’est le seul indice de l’identité de l’héroïne qui raconte, qui le raconte, parce que douce de peau et douce de cœur. Elle tolère, elle laisse passer, elle s’accroche, elle pardonne, elle revient, elle espère, elle comprend mais se berce d’illusions. Elle aime, tout simplement. Elle rappelle à ce « tu » les bons moments, les vacances au bord de l’eau, le soleil qui brûle la peau, mais aussi ses manquements, ses mensonges, et ses fantasmes à elle, ce dont elle se convainquait pour continuer à y croire.
Ce livre m’a bouleversée, il a fait écho en moi d’une façon douloureuse, il m’a rappelé des pans de mon passé qui sont encore sensibles. J’imagine qu’il agira ainsi sur la plupart des lecteurs qui ont déjà connu une rupture amoureuse, ou plutôt la souffrance que peut causer la passion. Il ne faut pas oublier que c’est un sentiment destructeur, qui agit comme un feu follet, illumine avant de brûler.
Ce qu’en disent les éditions Le Passage ici 🙂
Ils en parlent aussi : Le petit poucet des mots, Les chroniques culturelles, La bibliothèque de Juju, Mes mots sur les leurs, L’œil de M, Elle m lire, Books moods and more, Décoction littéraire, Aure livres 57, Nina a lu, Moon palaace, Au fil des livres, Topobiblioteca, Les pages qui suivent ☺
10 réponses sur « La passion et la douleur (Douce, Sylvia Rozelier) »
[…] à un amour douloureux, à l’image du résumé énigmatique de Ça raconte Sarah ou de celui de Douce – à la place, mièvreries douteuses et dionysiaques, récit terne et lascif sans grand intérêt, […]
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[…] lui fait du mal, l’humilie, l’obsède. C’est un pervers narcissique, comme celui que Douce (Sylvia Rozelier) rencontra et aima. Un pervers narcissique qui lui retourne la tête, l’esprit, […]
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Superbe chronique ! Tellement d’âme dans ce roman, c’est beau et déchirant. Sur l’amour passionnel et destructeur il y a aussi « Adoration » de Jimmy Levy, écriture incroyable 🙂
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Merci beaucoup ! Comme tu dis, il y avait tellement d’âme dans ce roman qu’écrire une chronique était presque facile 🙂
Merci, j’aime bien avoir de nouveaux titres sous le coude ! 😉
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J’ai adoré cette lecture. L’écriture de Sylvia Rozelier est incroyable tant elle nous enferme dans ces pages. Et sinon, moi aussi je te conseille Sujet Inconnu 😉
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C’est tellement vrai…
Ah, si deux bloggeuses et lectrices alertes me le conseillent… 😉 merci !
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C’était un titre très fort, je peux te conseiller Sujet inconnu de Loulou Robert sorti l’an passé, sur le même sujet…
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Oui, il m’a vraiment chamboulée…
Ah, ça m’intéresse ! Merci de la référence 😉
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J’aime beaucoup ce que tu écris sur la « dépendance affective », la passion qui détruit.. c’est très juste. Je peux en témoigner aussi.. Merci pour ce joli partage 😊
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Merci à toi de ces jolis compliments 🙃 bonne journée à toi !
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