Ça raconte Sarah, je l’ai lu dans le bus. Je l’ai dévoré. Je l’ai adoré. Pour pouvoir lire un roman dans les transports en commun sans en lever la tête, il doit vraiment avoir quelque chose, il doit être vraiment vraiment bon.
Ça raconte Sarah, comme le dit le titre. Sur fond de Schubert, les phrases de la narratrice nous submergent, son amour, sa joie, sa détresse, son désespoir, son incompréhension puis sa fuite. Les frasques de Sarah, Sarah et sa fougue, Sarah et sa volubilité. Le style de Pauline Delabroy-Allard nous transporte, nous fait vibrer à l’unisson des deux héroïnes, nous fait trembler, nous fait mal. Des phrases tantôt courtes, tantôt longues, quelques anaphores, des répétitions, des bruits symboles de douleur, des énumérations, des images, des belles métaphores, des cicatrices dans l’écriture, tout cela formant un ton oralisé mais qui garde la beauté de la langue écrite et littéraire. Le mélange nous saisit, nous emporte ailleurs, dans les pensées de cette prof de lycée touchée par la grâce puis détruite par ce même miracle.
L’auteure joue avec les temps, parle d’un corps nu et encore chaud de l’amour pour remonter plus loin, toujours plus loin, puis pour avancer plus loin, toujours plus loin, tous les moments convergeant vers cette fin inévitable, ce chaos, cette destruction. Érotisme et fureur, colère et chagrin, et l’extrême dans tout, tout le temps, partout.
Ce roman est le lauréat du Prix Envoyé par la Poste et du Prix du Roman des Étudiants France Culture / Télérama.
Pour en savoir plus, c’est ici.
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L’auteure en parle à une blogueuse sur Chroniques des imposteurs
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Beaucoup aimé ce livre surtout la première partie.
La séparation un peu moins…
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Il faudrait que je le relise… je l’avais dévoré, buvant (presque littéralement) chaque phrase et je n’ai pas souvenir d’avoir moins apprécié la séparation.
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J’ai trouvé les mots moins percutants dans la seconde partie, la première était rayonnante de justesse
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Ça a l’air passionnant!
Une belle écriture aussi. Que j’ai bien envie de découvrir.
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Un vrai délice, vraiment ! Je te le conseille 😉
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C’est comme si on avait les mêmes « prescripteurs » !
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Oui exactement ! Et c’est toujours sympa de voir l’avis des autres sur des œuvres similaires 🙂
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Même ressenti, un roman vibrant. Très jolie chronique.
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